Le
but de cet article est de faire une analyse objective sans aucune considération
politique en se basant sur la réalité congolaise pour essayer de déterminer
quelques défis auxquels le gouvernement de la RD Congo doit faire face pour que
le système des soins de santé soit accessible à toute la population.
La
couverture universelle des soins de santé est l’un des objectifs principaux de
l’actuel gouvernement de la RD Congo. Le progrès social dont la population
congolaise a toujours rêvé pendant des années se retrouve dans le programme
politique du chef de l’état. Cependant plusieurs questions essentielles se posent
entre autres, comment va être financé la couverture Universelle en RD Congo ?
Avant
de se pencher sur la problématique du financement de ce programme qui se veut
ambitieux, nous devons avant toute chose savoir le nombre exact de la
population congolaise. Force est de constater qu’il n’existe pas à ce jour
aucune donnée sérieuse en ce qui concerne le nombre exact de la population
congolaise. En effet, le dernier recensement fiable a eu lieu en 1984[1].
Depuis lors la démographie congolaise semble être une énigme pour les
sociologues et les politiques congolais. Plusieurs gouvernements se sont succédé mais
aucun n’a réussi à mener un recensement.
Par
ailleurs, la RD Congo est signataire du protocole de Bamako[2].
Ce protocole avait pour objectif la
réduction de l’intervention de l’Etat dans les financements de la santé[3].
Ceci a eu comme conséquence la dégradation des structures hospitalières qui
n’étaient déjà pas conforme aux normes internationales, une vétusté des
appareils médicaux ainsi qu’une baisse de la
qualité des soins données. Il convient de noter également qu’à tout
ceux-ci vient se rajouter les problèmes de bonne gouvernance.
En
même temps, le pays est fort dépendant
de l’aide internationale en qui ce qui concerne le domaine médical[4].
Rappelons que les soins de santé font partis des services publics et il est de
la responsabilité du gouvernement d’assurer les services publics de qualité à
l’ensemble de la population. Pourtant, en 2008 la RD Congo occupait la sixième
position dans la liste des pays défaillants dans la gestion de fournir des services publics à ces
administrés[5].
La
conjonction du désengagement de l’état du point de vue du financement et de la
réglementation d’une part, de la mauvaise gouvernance d’autre part a conduit à l’anéantissement
du système de santé.
L’organisation
mondiale de la santé (OMS), recommande aux états africains d’affecter 15% de
leur budget national aux soins de santé pourtant la RD Congo
en 2008 a alloué 3% de son budget annuel dans ce domaine.
En
RD Congo, des milliers de familles n’ont pas accès aux soins de santé. Le manque
de ressource financière pousse certaines familles à garder leurs malades à la
maison ce qui diminue les chances de survie. La couverture universelle
permettrait à la population de bénéficier des soins de santé quelque soit le niveau de revenus et permettra ainsi à
toute la population mais surtout aux plus démunis de bénéficier d’une
couverture des soins de santé. Elle permettra également de réduire l’écart
entre les riches et les pauvres en ce qui concerne l’accès aux soins.
Jean-luc katema Mulumba
Expert
en Assurabilité chez Partenamut
GSM :
0032 486 501 268
[1]http://www.rfi.fr/afrique/20190621-rdc-habitants-recensement-demographie-chronique-fiasco,
publié le 23-06-2019, modifié le 23-06-2019.
[2] https://www.cairn.info/revue-sante-publique-2015-page-129,htm
[3]T. STEPHANE , F. YVES-ANTOINE, « l’initiative de Bamako :
santé pour tous ou maladie pour chacun ? » 1997.
[4] M. joseph, B. Olivier, G. Michèle, G. Christiane , R. jean-Yes,
« Comment optimiser l’efficience de l’aide internationale, dans le domaine
de la santé , en république démocratique du congo », 2015
[5] Accès aux soins de santé en RDC, CTB, 2015
Très bonne idée.
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